Mais, bien que louables de prime abord, ces nouvelles normes ne privilégieraient pas que l’intérêt nutritionnel. Selon l’association L214, la recommandation du GEMRCN ne met pas en avant des besoins nutritionnels mais des produits. Elle impose ainsi des seuils minima de viande de bœuf, veau, agneau, de poisson et de produits laitiers. Dès lors, comme le souligne Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement de Paris, ce décret répond beaucoup plus aux volontés des industries agroalimentaires, soucieuses de placer le produit de leurs élevages intensifs, qu'à de réelles intentions de qualité nutritionnelle. Initiateur de menus scolaires composés à près de 70 % d’aliments issus de l’agriculture biologique ou labellisés AOC ou Label Rouge, dont un repas végétarien par semaine, l’élu déplore un modèle alimentaire dépassé. De fait, celui soutenu par les autorités ministérielles repose sur une agriculture qui privilégie l’élevage animal, aux impacts environnementaux attestés.
Cécile Cassier