vendredi 18 mai 2012

Haïti : Des organisations paysannes de l’Amérique Latine en visite dans le pays


Plus d’une quinzaine de dirigeants d’organisation des pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes ont offert leur solidarité à leurs homologues haïtiens et ont critiqué la mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah).


Cette délégation composés de représentants de la Coordination latino-américaine des organisations paysannes (Cloc) et de l’organisation mondiale paysanne Via Campesina, était en visite dans le pays durant deux jours, visite qui a été bouclée le lundi 14 mai 2012 par une rencontre avec des journalistes.


« La Minustah a échoué dans son objectif de rétablir l’ordre dans le pays », indique le membre de la commission politique de Cloc, Diego Montòn,


« Non seulement la Minustah n’a rien fait en faveur du peuple haïtien, mais la Minustah est un instrument de l’impérialisme américain », souligne Montòn.


Pour lui, « c’est une mission qui est au service du peuple américain, même quand les Américains n’ont pas de troupes sur le terrain ».


Par ailleurs, Diego Montòn s’est dit satisfait de son bref passage en Haïti.


« Contrairement à ce qu’on dit des Haïtiens, qu’ils sont un peuple violent, sauvage, la délégation a pu faire une autre expérience … c’est vraiment le contraire ».


La délégation, qui est arrivée en Haïti le dimanche 13 mai 2012, a rencontré plus d’une dizaine d’organisations paysannes, dont Tèt kole ti peyizan ayisyen et le Mouvement des paysans de Papaye (Mpp).


A en croire Montòn « cette solidarité permettra de constituer un groupe de pression afin de provoquer une grande mobilisation, qui forcera les dirigeants de leurs pays à retirer leurs troupes de la Minustah ».


La Cloc et la Via Campesina ont aussi mis l’accent sur les offensives des transnationales, notamment sur les terres.


La Via Campesina a décidé d’offrir sa solidarité, non seulement au peuple haïtien, mais également à tous les pays qui se trouvent dans le continent et qui sont victimes de répressions et violations de droits humains.


La Clorc est présente dans tous les pays de l’Amérique Latine. [jep kft gp apr 15/05/2012 09:45]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article12854