Selon l’association Inf’OGM, les semences GM concernées ont été vendues aux agriculteurs à leur insu. Le directeur de Szigetchem Agrokémiai, entreprise ayant importé les semences incriminées dans le comté de Baranya, affirme s’être approvisionné auprès de Monsanto Roumanie. Sur les 5000 sacs achetés, 196 ont été identifiés comme contaminés par des OGM. Malgré tout, l’entreprise hongroise soutient que Monsanto a mené ses propres tests et qu’un laboratoire français « indépendant et accrédité » a certifié l’absence d’OGM. L’unité hongroise de Monsanto n’a pas manqué de faire appel devant la Cour municipale de Budapest pour suspendre la résolution du ministère de l’agriculture, ordonnant la destruction des maïs hybrides vendus par l’entreprise. Mais, alors que Monsanto insiste pour que le gouvernement hongrois procède à de nouveaux tests chez un laboratoire indépendant, Bognar Lajos a confirmé que certains sacs de semences de Monsanto contenaient des OGM. Il a, par ailleurs, ajouté que la plainte déposée ne retarderait pas la procédure engagée.
D’après les déclarations officielles, relayées par Inf’OGM, la destruction s’est effectuée avant que la dissémination du pollen ne se soit opérée. Mais, la saison étant bien avancée, les agriculteurs ne sont plus en mesure de cultiver une variété de maïs non OGM dans les champs contaminés. Le ministère de l’agriculture hongrois a, toutefois, assuré que des compensations seraient attribuées aux agriculteurs lésés, bien que le montant exact des dommages ne soit pas encore connu. Pour l’heure, les autorités hongroises ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Selon elles, plus de 2500 autres hectares pourraient avoir été cultivés avec du maïs conventionnel contaminé par des OGM. Les inspections se poursuivent donc.
Cécile Cassier