mercredi 14 décembre 2011

Un militant FN arrêté pour profanation de tombes musulmanes avec du porc

Un ex-militaire de 48 ans et  du  est convoqué 
prochainement devant le juge pour avoir profané des tombes 
musulmanes à Castres (Tarn) en y disposant des couennes de porc, 
acte qu'il assume complètement, a-t-on appris mercredi de source policière.
C'est grâce à son empreinte ADN relevée sur les couennes que les 
policiers l'ont identifié, presque un an après les faits. 

Il a été interpellé chez lui lundi, et présenté mardi au parquet après 
une nuit de garde à vue. Il a été relâché muni d'une convocation devant 
le tribunal correctionnel de Castres pour le 7 décembre.
Cet ancien du 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA) 
de Castres a reconnu avoir déposé des morceaux de couenne sur trois 
tombes du carré musulman du cimetière de la ville le 7 janvier. Une personne 
qui se rendait sur la tombe d'un proche a porté plainte.
Il ne regrette pas son acte et, au contraire, le revendique. Il "persiste et signe", 
c'est un personnage "un peu fruste", qui affiche une attitude "butée et revendicative", 
selon un policier.
Les enquêteurs ont pu remonter jusqu'à lui grâce à son empreinte ADN car 
il apparaissait sur la base de données nationale pour des faits de  avec 
effraction et dégradation de véhicule datant de 2006.
Cette affaire était passée plutôt inaperçue. Mais Castres avait été le théâtre 
d'une profanation retentissante de la mosquée Bilal en décembre 2009, quand 
des pieds de cochon avaient été suspendus à la poignée du portail et des oreilles 
de porc agrafées sur la porte. Des inscriptions xénophobes et des croix gammées 
avaient également été retrouvées sur les murs du lieu de culte.
Pour la profanation des tombes, le militant frontiste encourt un an de prison et 
15.000 euros d'amende.
Le Front national a aussitôt suspendu l'ex-militaire et le convoquera devant la 
commission de discipline "en vue de son exclusion", a annoncé dans un communiqué 
le secrétaire général du FN, Steeve Briois, dénonçant "un acte particulièrement lâche 
et idiot, incompatible avec l'appartenance au mouvement de Marine Le Pen".