vendredi 29 juillet 2011

Argentine : une expulsion de paysans sans terre se solde par 3 morts

Au moins deux jeunes et un policier ont été tués jeudi au cours d'affrontements qui se sont produits lors d'une opération d'évacuation de paysans sans terre dans la province de Jujuy, dans le nord de l'Argentine. "Un policier est mort. Ainsi que deux jeunes civils. Il y a aussi 30 blessés", a déclaré aux médias Roberto Maizel, directeur de l'Hôpital Orias.


Lire la suite + voir les videos:
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/07/29/argentine-une-expulsion-de-paysans-sans-terre-se-solde-par-3-morts_1553934_3222.html

Mali, Victoire des mouvements sociaux sur l’entreprise chinoise COVEC

Histoire de la lutte victorieuse de l'Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis au Mali contre pour récupérer les terres de cultures ayant fait l’objet de bornage unilatéral par l'entreprise chinoise COVEC sans qu’ils en soient informés ou associé.



Lire la suite: http://www.habitants.org/news/inhabitants_of_africa/mali_victoire_des_mouvements_sociaux_sur_l_entreprise_chinoise_covec 

jeudi 28 juillet 2011

Côte d`Ivoire: méfiance et tensions au bord des champs de cacao

Publié le jeudi 28 juillet 2011   |  AFP

© Getty Images 
Économie : paysan dans une plantation de cacao
Photo: récolte de cabosses de cacao mûres dans une plantation

BEMADI (Côte d`Ivoire) - Le chef du village de Bémadi, dans l`ouest de la Côte d`Ivoire, réunit son "comité de crise": l`heure est à la réconciliation après les déchirements de la crise post-électorale, mais malgré les discours les tensions restent vives entre planteurs de cacao.

Dans sa cour hérissée de grands manguiers, le chef Oré Neza est entouré de représentants des communautés vivant dans ce bourg d`environ 2.000 âmes, en pleine "boucle du cacao", la grande région productrice de fève brune dont le pays est premier exportateur mondial.

mardi 26 juillet 2011

Ultime avertissement

mardi 26 juillet 2011

La situation de famine déclarée qui touche l'ensemble de la Corne de l'Afrique, et plus particulièrement la Somalie ravagée par la guerre civile, n'est pas simplement une catastrophe humanitaire de plus, après celles du Soudan en 1998, de l'Éthiopie en 2001 et du Niger en 2005. Elle constitue comme un ultime avertissement, préfiguration de ce qui menace le monde dans les décennies à venir.

Il serait irresponsable de se voiler la face : les changements climatiques sont devenus des enjeux de sécurité et bouleversent la géopolitique mondiale. Que deviendra demain le « Croissant Fertile », lorsque cette région verra ses ressources en eau s'assécher ? Et la fonte des eaux de l'Himalaya risque de devenir une cause de tensions majeures entre la Chine et l'Inde. L'eau est une des clés de la sécurité alimentaire. Son absence peut conduire à des mouvements de populations d'une ampleur inégalée dans les temps modernes.
On pourrait ainsi multiplier les scénarios catastrophes liés à la raréfaction des ressources naturelles dans une planète qui devrait connaître une forte poussée démographique dans les quarante prochaines années. Ne devrions-nous pas être un peu plus de neuf milliards d'habitants en 2050 ? Deux milliards de plus en l'espace de deux générations. Le continent africain, le plus vulnérable de tous, sera aussi celui qui devrait connaître la croissance la plus forte, passant, en l'espace d'un siècle, de 180 millions d'habitants en 1950 à 1,8 milliard en 2050.
Que faire ? Les réflexes malthusiens ¯ traduisant la peur, le repli sur soi, la fermeture des frontières ¯ ne sont ni réalistes politiquement et économiquement ni acceptables éthiquement. Des leçons s'imposent, et vite.
Hier, une formule traditionnelle dominait la réflexion géopolitique : « Si tu veux la paix, prépare la guerre. » Aujourd'hui, ne devrait-on pas dire : « Si tu veux la sécurité, économise les ressources de la planète » ?
Nous sommes conjointement responsables. Au péché d'indifférence, à l'origine du drame actuel de la Corne de l'Afrique, il convient d'ajouter le péché de gaspillage. Comment dire clairement, pédagogiquement et de manière responsable, que l'heure de l'énergie bon marché est terminée et qu'il est nécessaire de transformer nos modes de vie, de chauffage et de transport, et en particulier nos modes de consommation alimentaire. La planète peut nourrir et chauffer plus de neuf milliards d'habitants, mais ne peut le faire que de manière différente. Les villes ne peuvent s'étendre indéfiniment au détriment des terres agricoles. Les Chinois ne peuvent rêver de consommer autant de viande aujourd'hui que nous ne le faisions hier.
Ces considérations sont d'autant plus importantes que la société internationale traverse une période de transition particulièrement délicate. Nous sommes, par étapes, en train d'entrer dans un monde post-occidental. Ceux qui étaient « responsables » hier n'ont plus les moyens, ni sans doute la volonté de leurs ambitions. Et les puissances émergentes, derrière des pays comme la Chine, l'Inde et le Brésil, sont encore en déni de responsabilité. La Banque mondiale vient de dégager près de 500 millions de dollars pour agir contre la famine dans la Corne de l'Afrique. Elle reconnaît bien tardivement qu'une « approche transversale intégrant la sécurité alimentaire, la pauvreté et le changement climatique est nécessaire ».
Cette situation nous rappelle de la manière la plus dramatique que le changement climatique est devenu un enjeu géopolitique majeur.
Dominique Moïsi

dimanche 24 juillet 2011

Quand l’Espagne ramène sa fraise, ce fruit renie son histoire


Samedi 23 Juillet 2011, Par Claude-Marie Vadrot

Chronique « jardins » du week-end. Fruits et légumes peuvent-ils aussi être un objet historique et politique ? Retour, pour ce huitième et dernier épisode de la saison estivale, sur l’histoire de la fraise.
Pour la seconde fois de l’année, dopés par la pluie qui les arrose depuis une semaine, mes fraisiers de bord de Loire sont en fleur. Normal. Au milieu du mois d’août, ces remontantes seront à nouveau délicieuses, douces, sucrées et parfumées. Sans comparaison, comme d’ailleurs celles des producteurs de Sologne qui en proposent au marché, avec les dernières fraises d’Espagne qui traînent encore sur les étals, enfin bradés à leur juste prix parce qu’elles ne trouvent plus guère preneurs. Normal également. Les Français commencent à s’apercevoir que ces énormes fruits venus d’Andalousie et cultivés une partie de l’année à contre-saison n’ont pas seulement l’aspect de tomates, mais qu’ils en ont également le goût. Pas la consistance : essayez d’écraser une de ces fraises dans du sucre et vous constaterez qu’elle résiste farouchement. Avant de croquer sous la dent de ceux qui commettront l’imprudence de tenter d’en manger une.

Il s’agit de ce que les producteurs appellent des « fraises industrielles ». Cette variété a été inventée en Californie par des agronomes et des communicants qui ne se sont souciés que de son parfum, pour attirer l’acheteur. Comme tous les produits industriels, ces « choses » subissent l’épreuve de la chimie agricole. Cela commence au mois de septembre par la stérilisation des sols de 5 500 hectares de serres proches du parc national andalou de Doñana avec de la chloropicrine, produit interdit depuis des années, mais pour lequel ces producteurs bénéficient d’une dérogation régulièrement renouvelée. Cette substance n’est pas nouvelle : elle a fait son entrée dans le monde comme composant des gaz de combat pendant la première guerre mondiale et poursuivit sa carrière dans le gazage des Kurdes en Irak.

Le bromure de méthyle (CH3Br) est également utilisé, bien qu’il soit en interdiction progressive depuis la signature du protocole de Montréal pour la sauvegarde de la couche d’ozone. Interdiction totale confirmée en Europe (y compris en Espagne) depuis juillet 2005. Non seulement ce produit endommage la couche d’ozone mais il induit des troubles du système nerveux pour ceux qui le manipulent. Il peut rester en traces dans les fraises qui absorbent ce qu’il en reste dans le sol. Les quantités épandues chaque année sur les terres à fraisiers approchent le millier de tonnes, soit environ 500 kilos à l’hectare. Quand il devient impossible de se procurer ces produits, ils sont élaborés sur place par mélanges, malgré les risques que comportent la fabrication de ces « cocktails ». Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir les énormes décharges où s’entassent, avec le plastique des serres, des centaines de bidons abandonnés par les « agriculteurs ».

Des clones de fraisiers, enfournés dans des chambres froides qui leur donnent l’illusion de l’hiver, sont mis en terre dès le mois de novembre et donnent leurs premières fraises à la fin du mois de janvier. Grâce à une nouveau cocktail chimique qui les aide à pousser et à résister aux maladies attaquant les plants fragilisés par ces mauvais traitements. Ils sont d’ailleurs détruits immédiatement après production alors qu’un fraisier, normalement, peut produire plusieurs années avant de s’épuiser. Toutes ces manipulations sont effectuées par des ouvriers et ouvrières agricoles venus, avec ou sans papiers, en général mal payés, du Maroc, de Roumanie ou d’Afrique Noire. Personne ne se préoccupant des conséquences de ces produits sur leur santé, qu’il s’agisse des affections respiratoires, des maladies de peau ou des cancers.

Ensuite, ces fraises parcourent en quelques jours plus de 2 000 kilomètres en camions pour être livrées en France, en Allemagne et en Grande Bretagne sans que nul ne se soucie de leur contribution à l’émission de gaz à effet de serre. Elles ont longtemps constitué un produit d’appel pour les grandes surfaces puisqu’en 2010, la France en a consommé, en frais et en confitures, un peu moins de 80 000 tonnes, soit plus que la production française. Consommation avec traces de tous les produits chimiques utilisés en prime. On peut commencer à parler au passé car il semble que les consommateurs prennent peu à peu conscience du danger et de l’incongruité de ces fraises hors-saison que des agriculteurs du sud de la France commencent à cultiver.

Ces fruits sont à des années lumière de la fraise (Fragara Chiloensis) qu’un architecte militaire naval au nom prédestiné d’Amédée-François Frézier (si, si...), qui était aussi botaniste, rapporta d’un voyage de deux ans et demi sur le Saint-Joseph, un bateau de guerre déguisé en navire de commerce qui le mena au Chili par le Brésil et le passage du Cap Horn. Un périple d’exploration mais aussi d’espionnage militaire. Sur une île chilienne, Amédée-François découvrit une fraise presque blanche et inconnue. Il en rapporta une dizaine de plants. Au péril de sa vie car il devait faire face, comme d’autres naturalistes dans les mêmes circonstances, aux protestations d’un équipage dont l’eau était rationnée, alors qu’il devait arroser ses fraisiers tous les jours.

À son retour, Frézier fit cadeau d’une partie de son trésor à Antoine de Jussieu, l’un des naturalistes de ce qui devint à la Révolution le Muséum national d’histoire naturelle. Un trésor, car la France ne connaissait alors que la fraise des bois (Fragana vesca) dont s’était goinfré Louis XIV. En 1739, le capitaine Frézier obtint une flatteuse promotion en Bretagne. Il y emporta une partie de ses précieux fraisiers qu’il avait soigneusement multiplié. Il s’installa tout près de Plougastel-Daoulas, ce qui explique que cette commune soit rapidement devenue une « capitale » de la fraise à laquelle elle a consacré un petit musée il y a quelques années. Cette fraise, améliorée, croisée dès le XVIIIe siècle avec la fraise des bois et avec la fraise de Virginie qui existait en France à l’état sauvage et jardiné, devint la fraise aux multiples variétés qui enchante les jardins. Où elle fait honneur à son nom latin, fragaria, « celle qui embaume »...

Photo : Oli Scarff / Getty Images /AFP

Source: http://www.politis.fr/Quand-l-Espagne-ramene-sa-fraise,14956.html 

samedi 23 juillet 2011

Cacao: les planteurs ivoiriens attendent de Ouattara de meilleurs revenus


GONATE (Côte d'Ivoire) — Les planteurs de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, attendent du nouveau président Alassane Ouattara un "plan cacao" qui améliore leurs revenus, après l'avoir espéré en vain sous Laurent Gbagbo.
"Nous appelons à réorganiser la filière au profit des petits planteurs", explique à l'AFP Fulgence N'guessan.
Basé à Gonaté, bourgade poussiéreuse à une cinquantaine de km de la ville de Daloa (centre-ouest), en pleine "boucle du cacao", il dirige la coopérative "Kavokiva" ("bonne entente", en langue gouro), la plus importante du pays avec 12.000 planteurs.
Pour lui, la décennie Gbagbo "n'a pas permis d'accroître de façon substantielle le revenu" du million de planteurs, dont la production (quelque 1,2 million de tonnes en 2010-2011) représente pourtant 40% des recettes d'exportation avec le café.
"Le cacao ne nous enrichit pas, il nous permet de survivre", se lamente Maurice Tra-Bi, bottes en plastique et chapeau de toile "contre les serpents", en donnant de grands coups de machette dans un cacaoyer.
"La quasi-totalité des villages du cacao sont dépourvus de centres de santé et même d'eau potable", s'indigne ce planteur, dénonçant la "pauvreté grandissante" parmi les siens.
Au début des années 2000, Laurent Gbagbo avait, sous la pression des institutions internationales, libéralisé le secteur. Créées pour assurer transparence et équité, les structures de régulation ont échoué et leurs dirigeants sont restés longtemps en prison pour mauvaise gestion présumée. La nouvelle réforme souvent promise par l'ex-président n'a jamais vu le jour.
Traduisant un sentiment largement répandu parmi les paysans, l'économiste Gervais N'dah fustige une "escroquerie fiscale" de l'Etat.
"En Côte d'Ivoire, les planteurs paient le plus d'impôt au monde. Quand le cacao est à 1.000 FCFA/kg (1,5 euro), on lui retire plus de la moitié", relève-t-il.
Les "pisteurs", ces intermédiaires qui achètent aux paysans pour les multinationales du chocolat, sont aussi pointés du doigt, accusés de "brader la récolte". "Ils sont devenus plus riches que les planteurs", s'insurge M. N'dah.
Après le bras de fer de la crise post-électorale (novembre 2010-avril 2011), le gouvernement a pu relancer dès début mai l'exportation de fève brune, stoppée durant des mois.
Il s'est engagé dernièrement à remettre en chantier une réforme de la filière. Le candidat Ouattara avait promis de restaurer un système de prix garanti, comme celui qui avait contribué au "miracle" économique ivoirien des années 1960-1970.
Mais pour ranimer son âge d'or et continuer de distancer le voisin ghanéen (900.000 tonnes), le cacao de Côte d'Ivoire a aussi besoin de rajeunir: le verger (deux millions d'hectares) est vieillissant, ce qui entraîne de maigres rendements et contribue à une baisse de qualité.
Parmi les initiatives prises pour parer au déclin, le géant suisse de l'alimentaire Nestlé a démarré récemment un vaste programme de renouvellement en distribuant des pépinières aux planteurs.
Il s'agit, sur une décennie, d'insérer des "variétés à haut rendement" (deux tonnes à l'hectare contre moins d'une) résistantes aux maladies, selon le chef du projet, Philippe Courbet.
Au milieu de son champ d'Okoukouamekro, un village proche de Gonaté, Jean Loukou Yao, planteur de 25 ans, a le sourire: il pourra régénérer ses 10 hectares, vieux d'un demi-siècle et hérités de son père.
Mais sa voisine Marie-Thérèse Séry, cadre récemment convertie à la culture du cacao, avertit: "le programme de régénération des plantations sera vain si la rémunération des planteurs n'est pas au centre".

vendredi 22 juillet 2011

Déclaration politique après le Forum contre Agrexco

vendredi 22 juillet 2011 - 16h:15
Coalition contre Agrexco
Communiqué de la Coalition contre Agrexco, du 21 juillet 2011

Communiqué de presse Coalition contre Agrexco :
Montpellier, le 21 juillet 2011



(JPG)







Vous trouverez ci-dessous la Déclaration politique après le Forum contre Agrexco, forum européen qui s’est tenu les 4&5 juin 2011 à Montpellier.


Initiée par les 8 pays représentés au Forum, la déclaration vient d’être signée par 5 pays supplémentaires ce qui porte à 13 le nombre de pays européens signataires, décidés à chasser Agrexco d’Europe. C’est la plus grande coalition jamais réunie en Europe pour le boycott d’une entreprise israélienne. Cette coalition travaille en coordination directe avec le Comité national palestinien de Boycott (BNC), celui-là même qui a initié la campagne mondiale BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions).

La plus grande coalition jamais réunie en Europe pour le boycott d’une entreprise israélienne :

Agrexco dégage !

Quelques jours avant la tenue du Forum des Campagnes européennes contre Agrexco les 4/5 juin à Montpellier, le directeur d’Agrexco/France annonçait triomphalement dans les médias la mise en service du terminal fruitier pour le 11 juillet. Dès la mi-juin paraissaient les premiers articles faisant état des difficultés financières d’Agrexco. Depuis fin juin pas un seul bateau Agrexco n’a accosté à Sète alors qu’il en arrivait un chaque mardi depuis le mois de novembre 2010.

L’entreprise Agrexco va mal et même très mal !

-  C’est une première victoire de la Coalition contre Agrexco, de la campagne BDS France qui en a fait sa cible principale, de tous ceux et celles qui en France ont participé de près ou de loin au boycott des produits israéliens, aux actions et mobilisations de la Coalition contre Agrexco depuis sa création en mai 2009. C’est tout autant la victoire des campagnes des nombreux pays européens qui ont mené et mènent des actions suivies contre l’entreprise israélienne Agrexco.
La cause première des difficultés soulignées par la presse internationale c’est la perte des parts de marché en Europe. Et il est incontestable que le boycott des produits israéliens, la delégitimation du label phare "Agrexco/Carmel" ont joué un rôle déterminant dans le démarrage de la crise économique.
La survenue brutale de la crise d’Agrexco révèle aux yeux de tous que le choix exclusif d’Agrexco était avant tout un choix de soutien politique et économique à Israël.

-  Ainsi 45 millions d’€, de l’argent des contribuables de la Région Languedoc-Roussillon, ont été investis dans la construction d’un terminal fruitier dans le port de Sète pour la seule entreprise Agrexco. L’opérateur portuaire GFGroup (Famille Orsero en Italie) devait financer un portique à hauteur de 24 millions d’€. Le terminal achevé, Agrexco devait bénéficier de toutes ces infrastructures sans débourser un seul centime et devait déverser ses 400 000 tonnes de fruits et légumes par an.
Sur le plan du strict développement régional, non seulement ces investissements auraient dû être mieux employés sur le port mais ils auraient dû également être utilisés pour les installations de paysans de la région. De plus, ces tonnes de fruits et légumes vendus à des prix de dumping concurrencent scandaleusement les productions locales et au delà.
Sur le plan des valeurs, le rôle déterminant joué dans la colonisation de la Palestine par l’entreprise d’État Agrexco justifiait à lui seul le refus de commercer avec elle. Depuis, la Coalition a fait constater qu’une partie des produits exportés sous label "produce in Israël" provenait des colonies israéliennes en territoires palestiniens ce qui constitue une fraude aux douanes. Mais plus grave encore : l’exploitation économique des territoires occupés constitue un crime de guerre.
Pour autant le président de la Région Languedoc-Roussillon et son directeur du port continuent de s’accrocher à Israël ! C’est la fuite en avant, confronté à ses promesses mensongères, C. Bourquin répond par un plus gros mensonge et annonce un extraordinaire « interland » à côté de Poussan qui va créer... 1600 emplois !

-  Nous serons bientôt fixés sur l’issue de la crise. Faillite et disparition d’Agrexco et de son label ? reprise de l’entreprise par d’autres investisseurs avec le même nom ou sous un nom différent ? L’échéance est proche.
Mais la coalition contre Agrexco France ne lâche rien et prépare de nouvelles attaques juridiques pour très bientôt.
Chacun sait que depuis le Forum européen des campagnes contre Agrexco, la bataille contre Agrexco s’est étendue à toute l’Europe, une coordination est en place, la déclaration politique issue du Forum initié par les 8 pays représentés vient d’être signée par 5 pays supplémentaires ce qui porte à 13 le nombre de pays européens signataires.
Enfin une journée d’action européenne contre Agrexco est prévue pour le 26 novembre 2011.

AGREXCO DÉGAGE !


(JPG)

Déclaration politique après le Forum contre Agrexco

Juillet 2011

Nous, Palestiniens et Européens ensemble, affirmons notre détermination à mettre un terme à la présence d’Agrexco en Europe. Nos actions se déroulent dans le cadre du mouvement mondial Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) dirigé par les palestiniens.

Nous avons établi une coalition à l’échelle européenne d’organisations qui coordonnera nos campagnes de boycott et nos actions en justice contre Agrexco. Deuxièmement, nous appelons à une journée d’action européenne contre Agrexco le samedi 26 Novembre 2011.

Nous aspirons à construire l’alliance la plus large possible d’individus et d’organisations à travers l’Europe concernés par le droit international et refusant d’être complice de la violation des droits du peuple palestinien perpétrée par Agrexco.

Agrexco, entreprise jusqu’à récemment détenue à 50% par l’Etat israélien, est dédiée à l’exportation de produits agricoles. Vendus sous les noms de marque Carmel, Corail, Biotop, Eco-Fresh, etc ces produits incarnent la souffrance des Palestiniens : cultivés sur des terres volées avec de l’eau volée, produits de l’exploitation de la main-d’œuvre palestinienne - y compris le travail des enfants - ils sont partie intégrante de la politique de colonisation, de dépossession et d’apartheid menée par Israël en Palestine. Entreprise agro-industrielle tournée vers l’exportation, Agrexco développe une agriculture industrielle qui nuit à l’environnement et détruit l’agriculture paysanne en Palestine comme en Europe.

C’est donc un acteur clé de l’oppression israélienne et une cible stratégique pour le mouvement BDS.
Nous reconnaissons que les entreprises nationales et multinationales ainsi que les institutions européennes et les gouvernements ont échoué à agir. Ils commercent avec Agrexco ou légitiment son commerce, sans égard pour les droits du peuple palestinien, devenant ainsi complice de crimes de guerre.

Nous, citoyens de tous les pays européens, nous sommes engagés à mettre fin à cette situation inacceptable par l’information, la sensibilisation, l’action directe non-violente, l’action en justice, et des campagnes populaires.

Les organisations suivantes ont rejoint la campagne contre Agrexco. Pour signer la Déclaration Politique envoyez un courriel à : christophe.perrin@lacimade.org (organisations seulement)

Coalition contre Agrexco (France)
BDS France (France
Netherlands Palestine Committee (Pays Bas)
U4P Utrecht for Palestine (Pays Bas)
BPP Breed Platform Palestina Haarlem (Pays Bas)
Palestina Komitee Nijmegen (Pays-Bas)
De Vresactie/Action pour la paix (Belgique)
Association Belgo-palestinienne (ABP) - (Belgique)
COordination Boycott Israël (Cobi) - (Belgique)
Palestina Solidariteit - (Belgique)
Center for Encounters and Active Non-violence - (Autriche)
Union of German and Palestinian Women - (Allemagne)
BDS Group Berlin (Allemagne)
International League of Human Rights (Allemagne)
Jewish Voice for a Just Peace in the Middle East (Allemagne)
Stop Agrexco (Italie)
Palestinagrupperna i Sverige (Suède)
Palestinakomiteen (Norvège)
Collectif Urgence Palestine Vaud (Suisse)
BDS Switzerland (Suisse)
Comité de Solidariedade com a Palestina (Portugal)
Haags Vredesplatform (HVP) - (Pays Bas)
Boycott Israel Network (Grande Bretagne)
Palestine Solidarity Campaign (Grande Bretagne)
Red Solidaria Contra la Ocupación de Palestina (RESCOP) (Espagne)
BDS Catalunya (Espagne)
Izquierda Anticapitalista (Espagne)
Ireland Palestine Solidarity Campaign (IPSC) (Irelande)
Juillet 2011 - Coalition contre Agrexco

source: http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10920 

Boycott des produits LIPTON et L'ÉLÉPHANT!!!

Les salariés de Fralib (Unilever) qui fabrique les sachets de thés et tisanes "LIPTON" et "L'éléphant" appellent au boycott des produits de la marque qui ferme son usine française pour l'installer en Roumanie. 
Motif: augmenter encore plus les bénéfices (l'usine en France est parfaitement rentable).
Résultat: plus de 180 salariés sur le carreau!!

Alors, boycottons leurs produits!!! 
Qu'ils aillent désormais chercher leurs clients aussi en Roumanie !!!

> > >  BOYCOTT !!!



jeudi 21 juillet 2011

Fermeture de l'usine Fralib (Unilever): le comité d'entreprise débouté

(AFP) – 21 juil. 2011 
MARSEILLE — Le tribunal de grande instance de Marseille, saisi dans le cadre du projet de fermeture de l'usine Fralib (Unilever) de Gémenos (Bouches-du-Rhône), qui emploie 182 salariés, a débouté jeudi le comité d'entreprise, estimant que le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) était valide.
La première chambre civile "déboute le comité d'entreprise de la société Fralib de ses demandes en annulation de la procédure d'information et de consultation et du plan de sauvegarde de l'emploi", selon le jugement dont l'AFP a obtenu copie.
L'avocat du comité d'entreprise, Me Amine Ghenim, a immédiatement annoncé sa décision de faire appel.
A l'instar du juge des référés qui, dans son ordonnance datée du 22 juin, n'avait "pas relevé une violation manifeste de l'obligation de communication", le tribunal estime que "les informations sur les points principaux contestés par le comité, notamment la définition du périmètre du marché, la rentabilité du site et les moyens mis en oeuvre pour pallier sa dégradation, ont été portées à la connaissance du comité d'entreprise".
Il ajoute que si les mesures de reclassement "apparaissent très peu satisfaisantes pour l'ensemble du personnel, non seulement par le nombre d'emplois concernés, mais encore par leur localisation géographique et le niveau de certaines rémunérations proposées", leur caractère n'est pas "manifestement insuffisant" en comparaison aux plans mis en place par Unilever sur d'autres sites.
Une cinquantaine de postes de reclassement sont proposés en France, les autres se trouvant en Pologne et à Bruxelles.
Pour Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE, "cela ne change rien à la lutte" des salariés, mobilisés depuis l'annonce en septembre 2010 par Unilever France de son intention de fermer l'usine, seul site en France à fabriquer les thés Lipton et infusions Elephant. Une assemblée générale est prévue jeudi en début d'après-midi sur les lieux.
La date de fin d'activité avait été initialement fixée au 31 juillet, mais les congés de l'usine débutant pour trois semaines le 24 juillet, "aucune mesure ne sera prise pendant cette période: à l'exception des départs volontaires, aucun licenciement n'interviendra", a précisé la direction dans un communiqué, ajoutant que les salariés allaient "recevoir dans les prochains jours une mise à jour des offres de reclassement au sein du groupe en France".
Le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques présente Gémenos comme la moins compétitive de ses usines par rapport aux trois autres situées en Belgique, en Pologne et au Royaume-Uni, plus productives et moins coûteuses.
En février, le juge des référés du TGI de Marseille avait donné raison au CE, ordonnant à Unilever de reprendre à zéro son projet de fermeture en raison d'"irrégularités manifestes" et d'un "argumentaire indigent", avec interdiction de mettre en oeuvre son PSE.
Une nouvelle procédure de consultation avait été relancée en mars, que le comité d'entreprise avait décidé d'attaquer une nouvelle fois en justice, considérant que les informations fournies par la direction restaient "insuffisantes" et "non conformes" au code du travail, et dénonçant des "irrégularités manifestes" dans le PSE.

mercredi 20 juillet 2011

Quel est l’impact pour le climat de notre choix de protéines ?


Cet appétissant cheeseburger que vous avez englouti ce midi, aussi savoureux qu’il se soit révélé, vous a coûté l’équivalent de 15 km de voiture en termes d’émissions de gaz à effet de serre. A contrario, si vous aviez opté pour une portion de lentilles, aussi rabat-joie que cela puisse paraître, vous auriez à peine fait tourner le moteur. Voilà les conclusions d’un nouveau rapport sur les effets de la dépendance à la viande aux Etats-Unis, publié lundi 18 juillet par l’organisme de recherche américain Environmental Working Group.
Rien de nouveau sous le soleil, pourrait-on penser. En réalité, cette étude, intituléeLe guide du mangeur de viande, mesure et compare l’impact sur le climat, du champ à l'assiette, de 20 types de protéines différents, la viande et les lentilles, donc, mais aussi le fromage, les fruits de mer, les haricots ou les noix.
Ainsi, l’ensemble de leur cycle de vie est passé au crible, grâce aux données fournies par le ministère de l’agriculture américain, depuis les pesticides, les engrais et l'eau utilisés pour cultiver la nourriture du bétail jusqu’aux émissions générées par l’élevage des animaux, la transformation, le transport et la cuisson de la viande, en passant par la fin de vie et notamment le gaspillage. En détail, sur les 60 millions d'hectares de terres cultivées aux Etats-Unis, 8 millions de tonnes d’engrais azotés et 80 000 tonnes de pesticides sont utilisés seulement pour faire pousser l'alimentation du bétail ; l’élevage génère par ailleurs près de 500 millions de tonnes de fumier par an, ce qui contribue à détériorer les nappes phréatiques et polluer l’air.
Au rayon des protéines les plus polluantes, on trouve l’agneau, le bœuf puis le fromage – donnée dont nous sommes moins conscients – en raison de la production de méthane, un gaz 25 fois plus nocif que le CO2 en termes d’émissions, par le bétail, l’énergie qu'exige l'élevage et l'abattage et le fumier produit. A l’opposé, les lentilles, haricots et noix comptent pour peanuts dans les émissions de gaz à effet de serre : selon le rapport, elles sont ainsi trente fois moins importantes que celles du bœuf.
Le problème réside bien sûr dans le fait que nous consommons trop de protéines animales au détriment des végétales, et, surtout, trop de protéines trop court. Aux Etats-Unis en particulier, les enfants mangent le quadruple, et les adultes le double, de la quantité recommandée de protéines, selon Hamerschlag Kari, auteur du rapport. "Bien que cela fasse un moment que les scientifiques et ONG soulèvent le problème, les Américains continuent à avoir des taux de consommation de viande très élevés. Notre pays produit et consomme, par personne, 60% de viande de plus que les Européens", explique la scientifique.
En conclusion, le rapport ne nous incite évidemment pas à tous devenir végétariens mais à moins et mieux consommer des protéines animales. L’étude confirme ainsi ce que prônent les associations écolos depuis des années : si chaque Américain ne mangeait pas de viande ni de fromage un jour par semaine pendant un an, le gain en termes d’émissions de gaz à effet de serre serait équivalent celui provoqué par 7,6 millions de voitures en moins sur les routes. Et à défaut de réduire sa consommation de protéines, mieux choisir leur type et leur origine permettrait de réduire notre empreinte carbone de manière significative.

 PAUL J. RICHARDS / AFP

lundi 18 juillet 2011

L’eau, un enjeu majeur du conflit israélo-palestinien



« Sans accord sur l’eau, il n’y aura pas d’ accord (...) car pour Israël, l’eau est plus importante que la paix » 
Yitzhak Rabin.


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Superbe reportage photographique
 "Gaza-Israël : la guerre de l'eau"

http://www.geo.fr/photos/reportages-geo/gaza-israel-eau-conflit


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°




Israël : l’eau au cœur du conflit

La terre promise est avant tout une terre aride : Israël ne dispose que de très rares ressources en eau pour assurer sa survie. La question de l’eau est donc un élément central du rapport que l’Etat hébreu entretient avec ses voisins.
Dès le début du XXème siècle, les leaders sionistes étaient déjà conscients de l’importance cruciale de l’approvisionnement en eau d’un hypothétique état d’Israël, et ce bien avant sa création. Chaim Weizman, qui deviendra le premier président de l’État hébreu, imagine en 1919 d’inclure le Litani, un affluent du Jourdain à l’intérieur des frontières israéliennes qui s’établiront finalement quelques kilomètres plus au sud, laissant le contrôle de ce point stratégique au Liban.

Lire la suite + vidéo:


°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Lu sur le site de France-Palestine:


La question de l’eau en Palestine-Israël
publié le jeudi 7 août 2003

Dès le début du 20ème siècle, la question de l’eau se pose de manière cruciale dans cette région du monde.


JPEG - 4.8 ko
eau
Au lendemain de la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 qui promet aux juifs l’établissement d’un foyer national juif en Palestine, le président de l’organisation Sioniste Mondiale, Chaïm Weizmann, écrit une lettre au Premier ministre britannique, en 1919, lui demandant d’étendre la frontière nord de la Palestine de manière à englober toutes les sources d’eau, prenant ainsi en compte, au-delà des considérations religieuses ou historiques, les considérations hydrauliques. " Tout l’avenir économique de la Palestine dépend de son approvisionnement en eau pour l’irrigation et pour la production d’électricité ; et l’alimentation en eau doit essentiellement provenir des pentes du Mont Hermon, des sources du Jourdain et du fleuve Litani (au Liban) ? Nous considérons qu’il est essentiel que la frontière nord de la Palestine englobe la vallée du Litani sur une distance de près de 25 miles (40,2 km environ) en amont du coude, ainsi que les flancs ouest et sud du Mont Hermon ? " Les frontières proposées englobent non seulement tout Israël, mais aussi Gaza, la Cisjordanie, les hauteurs du Golan, des portions du Liban, de la Syrie et de la Jordanie.

C’est aussi dans ce contexte qu’un hydrologue grand précurseur du développement hydraulique des Etats-Unis, Elwood Mead sera invité par les sionistes à venir en Palestine, ce qu’il fera en 1923 et en 1927 " Lors de ses deux voyages il ne visitera que des colonies juives et fera une sorte d’Etat des lieux de la situation de l’eau et des projets futurs à prévoir par les sionistes. Il fait notamment une critique pertinente sur la manière dont les juifs venus d’Europe utilisent l’eau en ne tenant pas vraiment compte des réalités du terrain, mais se gardera de les rendre publiques. En fait, il sera assez visionnaire puisqu’une des raisons des manques d’eau aujourd’hui en Israël tient à la manière de consommer celle-ci. Elwood Mead donnera des indications notamment pour irriguer le Néguev, aride, en prélevant de l’eau du Jourdain pour alimenter cette partie de la Palestine.

Ces propositions de travaux seront confirmées par le Plan Hayes, du nom d’un ingénieur américain qui préconisera " l’irrigation des terres de la vallée du Jourdain, la dérivation des eaux du Jourdain et du Yarmouk pour la création d’énergie hydroélectrique, le détournement des eaux du nord de la Palestine vers le désert du Néguev au sud et l’utilisation de l’eau du Litani au Liban. "

En fait, on sait aujourd’hui par les recherches effectuées par les Nouveaux Historiens israéliens, que l’acceptation du plan de partage n’était qu’une première étape, mais que les sionistes comptaient aller au-delà notamment pour s’accaparer les ressources en eau mais aussi les terres les plus riches.


Lire la suite:


Israël contrôle 80% de l'eau palestinienne


Israël contrôle 80% de l'eau palestinienne et le contrôle régional s'est méthodiquement accru depuis des années


Le chercheur palestinien Abu Kishek a déclaré que la sécurité de l'eau arabe est menacée par la politique israélienne et que toute solution politique au problème palestinien passera forcément par la question de l'eau. 

Le chercheur dit que la sécurité de l'eau arabe affronte de nombreux défis, et ce depuis très longtemps. Pourtant, on fait très peu cas de la prise de contrôle continue d'Israël sur les ressources en eau. "La solution à la situation repose entièrement sur l'eau." Il a souligné qu'Israël a commencé à contrôler l'eau palestinienne lorsque l'Etat a été créé en 1948. L'eau est devenue la priorité pour Israël depuis qu'il l'a nationalisée en 1949.


Lire la suite sur: