jeudi 26 janvier 2012

Espagne: des violations des droits de l'Homme dans la récolte des fraises

MADRID, 26 jan 2012 (AFP) - La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a dénoncé jeudi des "violations des droits de l'homme" envers les travailleurs marocains dans la récolte des fraises à Huelva, dans le sud de l'Espagne, un des premiers pays producteurs au monde.

Cette ville d'Andalousie, "où la fraise est cultivée de manière intensive, à destination de l'exportation vers les marchés européens, attire pendant plusieurs mois de l'année une abondante main d'oeuvre temporaire (plus de 50.000 personnes), constituée majoritairement par des travailleurs immigrés", écrit la FIDH dans un rapport.


Alors que l'Espagne souffre d'un taux de chômage de 21,52%, un record parmi les pays industrialisés, la récolte des fraises reste "un secteur peu attractif pour les travailleurs", souligne la fédération, ce qui  explique le recours aux étrangers.
Pour cela "le gouvernement espagnol a adopté le système du recrutement (dans le pays) d'origine", en "embauchant dans leurs pays des milliers de personnes qui sont transportées et ensuite réparties entre les différentes plantations".
Avant de signer, "les travailleurs s'engagent à retourner dans leur pays à la fin de leur contrat".

Et comme la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, habituels viviers de recrutement, font désormais partie de l'Union européenne, ce qui leur permet la liberté de circulation, ce système "ne touche que les travailleurs marocains", note la FIDH.
Ces derniers sont soigneusement choisis: "des femmes mariées et avec des enfants à charge", ce qui "doit théoriquement garantir qu'elles retournent dans leur pays" à la fin de la saison.

Sur place, ces immigrées se retrouvent face à "un cadre juridique peu protecteur (...) dans lequel les jours non travaillés ne sont pas payés et la représentation syndicale de ces travailleurs est presque impossible", écrit la fédération, qui insiste sur "les violations des droits de l'Homme qu'entraîne ce modèle de migration circulaire".

La FIDH demande donc au gouvernement espagnol d'accorder des permis de séjour permanents à ces travailleurs et d'améliorer leur protection, mais s'adresse aussi au gouvernement marocain en exigeant qu'il "mette fin aux critères de discrimination à l'embauche".

mercredi 25 janvier 2012

Agroalimentaire : les leaders à la conquête de l'Afrique

«Nous sommes très ambitieux en Afrique, où nous voulons renforcer nos positions dans toutes les catégories, et nous implanter partout où nous sommes encore absents», explique Franck Braeken, vice-président pour l'Afrique chez Unilever.


Ils avancent leurs pions sur le continent, en passe de devenir un vrai relais de croissance. Une stratégie qui suppose d'adapter les produits.

Dans les rues de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, 10.000 «mamans mapas», des mères de famille africaines, arpentent la ville avec leur cargaison de Vache Qui Rit. Puisque les habitants de Kinshasa sont de gros consommateurs de pain, Bel les a recrutées pour vendre ses fromages fondus… avec du pain offert par le groupe.


Comme Bel, les groupes agro alimentaires sont partis à la conquête de l'Afrique subsaharienne, prochain Eldorado des marques de grande consommation. «Tous essaient de reproduire le modèle mis en place en Asie, dont ils sont aujourd'hui de plus en plus dépendants comme relais de croissance», analyse Alain Penanguer, associé responsable de l'Afrique chez Deloitte. Croissance démographique, urbanisation, augmentation de la richesse par habitant et libéralisation politique et économique ont créé un pouvoir d'attraction. «L'émergence des classes moyennes rend l'Afrique incontournable», estime Frédéric Nalis, vice-président chez Bel de la zone «grande Afrique», qui «pourrait peser 15% du chiffre d'affaires du groupe d'ici 2015».


Depuis deux ans les organigrammes des groupes reflètent cette nouvelle réalité. Pernod Ricard a créé une zone couvrant l'Afrique subsaharienne, rattachée à la direction Europe du groupe. Chez Unilever, l'Afrique est devenue l'une des huit régions mondiales à égalité avec l'Europe et l'Asie. «Nous sommes très ambitieux en Afrique, où nous voulons renforcer nos positions dans toutes les catégories, et nous implanter partout où nous sommes encore absents», explique Franck Braeken, vice-président pour l'Afrique chez Unilever.


Tous accélèrent leurs investissements. Après 6 milliards de dollars entre 2000 et 2010, Coca-Cola investira deux fois plus entre 2010 et 2020 sur le continent. Entre 2010 et 2012, Nestlé a prévu une enveloppe d'un milliard de francs suisses pour augmenter ses capacités de production. Le géant suisse fait le pari de «doubler le chiffre d'affaires en Afrique d'ici 2020», confie Roger Stettler, patron de la région.

Peu de main-d'œuvre qualifiée

Pour séduire les consommateurs africains, les produits ont été adaptés. La Vache Qui Rit, vendue à l'unité, a un goût moins fort en fromage. Les cubes Maggi, le best-seller de Nestlé en Afrique, sont fortifiés avec de l'iode en raison des carences, la margarine Blue Band d'Unilever, en vitamines et acide folique. Les formats tiennent également compte des contraintes locales. Danone a mis au point l'an passé Ultramel, un yaourt qui n'a pas besoin d'être conservé au frais. «Les conditionnements sont revus afin de rendre les prix des produits plus accessibles», explique Joëlle de Montgolfier, auteur d'une étude chez Bain & Company. Les sachets de thé Lipton sont vendus par deux, les chewing-gums Wrigley par quatre, et l'huile de Savola Foods s'achète à la portion. Quant à Pernod Ricard et Diageo, ils écoulent leurs whiskies en miniatures de 12, 20 ou 35 cl.


Les industriels cherchent aujourd'hui à adapter leur outil de production, avec des usines de taille réduite, qui requièrent peu de main-d'œuvre qualifiée. Nestlé, qui possède 28 usines en Afrique, met en place des finishing factories afin d'alléger la logistique et les coûts. Seule la dernière étape de fabrication - l'adaptation du conditionnement ou de la recette - est réalisée sur place. Un moyen aussi de ne pas être dépendant des matières premières locales. De nombreux groupes ont dû investir en amont faute d'avoir la qualité et la quantité de ressources souhaitées. Heineken investit dans des champs d'orge, Coca-Cola, dans la production de mangues au Kenya, Parmalat possède ses chèvres…


Il faut également gérer la fragmentation de la distribution. En juillet dernier, c'est en ayant recours à des vendeurs de rue à ses couleurs que Nescafé a lancé à Dakar son nouveau café aromatisé aux épices. Une façon aussi de limiter les intermédiaires, la plupart des industriels faisant encore appel à des distributeurs locaux pour approvisionner les points de vente.


source:
http://www.lefigaro.fr/societes/2012/01/25/20005-20120125ARTFIG00684-agroalimentaire-les-leaders-a-la-conquete-de-l-afrique.php 

Plus de 240 000 tonnes de nourriture finissent à la poubelle chaque jour en Europe


Près 50 % d'aliments sains sont gaspillés chaque année dans l'UE, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire, alors que 79 millions de citoyens vivent au-dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l'aide alimentaire d'œuvres de charité. Dans une résolution adoptée jeudi 19 janvier 2012, le Parlement demande des mesures urgentes en vue de réduire de moitié les gaspillages alimentaires d'ici 2025 et d'améliorer l'accès aux aliments pour les personnes démunies.
Face au gaspillage alimentaire à tous les stades – producteurs, transformateurs, détaillants, services de restauration et consommateurs – les députés européens demandent de mettre en place une stratégie coordonnée, associant des mesures européennes et nationales, afin d'améliorer l'efficacité de la chaîne alimentaire et des circuits de consommation, secteur par secteur, et de s'attaquer d'urgence à ce problème. Si rien n'est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d'ici 2020, indique une étude publiée par la Commission.
"La question la plus importante à l'avenir sera de répondre à la demande croissante de produits alimentaires, étant donné qu'elle sera supérieure à l'offre. Nous ne pouvons nous permettre plus longtemps de rester dans l'inaction, alors que des aliments sains et comestibles sont jetés à la poubelle. Il s'agit d'un problème éthique, mais également économique et social, avec d'énormes implications sur l'environnement", a déclaré le rapporteur Salvatore Caronna (S&D, IT) avant le vote. "La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Nous attendons une stratégie européenne convaincante qui proposera une ligne de conduite permettant aux 27 États membres de s'attaquer au problème de manière systématique" a-t-il ajouté.

Le gaspillage alimentaire en chiffres

Dans le monde, le tiers des aliments produits chaque année pour la consommation humaine, soit environ 1,3 milliard de tonnes, est perdu ou gaspillé, selon un rapport préparé par la FAO.
Dans l'UE27 (Union Européenne des 27) en 2006, le gaspillage alimentaire représentait 89 millions de tonnes par an ou encore plus de 243 000 tonnes par jour. Cela signifie qu'en moyenne, un européen gâche près de 500 grammes de nourriture par jour.
En l'absence de mesures, le gaspillage alimentaire pourrait atteindre 126 millions de tonnes par an en 2020, une hausse de 40 %.

Origine du gaspillage

  • ménages: 42 % (ici, le gaspillage peut être évité à 60%)
  • industrie agroalimentaire: 39 %
  • détaillants: 5 %
  • secteur de la restauration: 14 %
Une nouvelle fois, le consommateur a une importante responsabilité et donc un pouvoir considérable dans ce gâchis inacceptable.

Le gâchis alimentaire en France

Yaourts, viande, plats préparés.. En un an, chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés, non entamés! Un chiffre étonnant et écoeurant qui ne tient pas compte, par exemple, du pain rassis, des fruits et légumes avariés et des restes cuisinés qui finissent bien souvent aux ordures.

Mieux éduquer pour moins gaspiller

Pour parvenir à une réduction drastique des gaspillages alimentaires d'ici 2025, de nouvelles campagnes de sensibilisation doivent être encouragées aux niveaux européen et national, indique la résolution. Les députés proposent que des cours d'éducation alimentaire soient créés, en particulier dans les écoles, afin de donner des conseils pratiques sur la conservation des denrées alimentaires, leur préparation et leur élimination. Ils proposent également d'échanger les meilleures pratiques. Pour encourager la durabilité dans le secteur alimentaire, les députés demandent de déclarer l'année 2014 "Année européenne contre le gaspillage alimentaire".
Le gâchis alimentaire s'intègre dans le cadre plus général de notre société de surconsommation où l'on achète sans vraiment réfléchir. Pourtant, l'acte d'achat n'est jamais anodin et entretient trop souvent un système qui met gravement en péril notre support de vie. En effet, le consommateur succombe trop souvent aux sirènes du marketing agroalimentaire. Ainsi, nous achetons des produits alimentaires qui nous sont inutiles et coûteux, pire, ce sont souvent ces mêmes produits qui sont préjudiciables à notre santé.
D'une manière générale, il faut éviter d'avoir "les yeux plus gros que le ventre" : les promotions, les prix spéciaux sur les lots, les coupons de réduction, les gagdets "donnés" avec les produits alimentaires ne devraient pas être les principaux critères de choix ! A vouloir faire une bonne affaire ou se faire plaisir, on entasse des produits qui se périment et peuvent contribuer à déséquilibrer notre régime alimentaire. Plus censés, l'achat en vrac (qui tend à se démocratiser), et l'achat réfléchi ("en ai-je vraiment besoin ?") demeurent de bons moyens, simples, de faire des économies, de générer moins de déchets et d'ajuster au mieux la quantité de nourriture dont nous avons vraiment besoin tout en contribuant à préserver notre santé.
Des gestes éco-citoyens sur l'alimentation vous sont proposés sur notre dossier dédié.

Étiquetage et emballage adéquat

Pour éviter que les denrées alimentaires ne soient proposées à la vente dans un délai trop proche de la date de péremption, ce qui augmente le risque de gaspillage, une double date de péremption pourrait être introduite pour indiquer la date limite de vente (date de commercialisation) et la date limite de consommation (date de consommation), précise la résolution.
Tout en ajoutant que la Commission et les États membres doivent néanmoins s'assurer au préalable que les clients comprennent la différence entre les étiquettes utilisées actuellement dans l'UE telles que "à consommer de préférence avant le ..." (lié à la qualité) et "à consommer jusqu'au..." (lié à la sécurité).
Pour permettre aux consommateurs d'acheter la quantité qu'ils souhaitent, les producteurs doivent proposer plusieurs dimensions d'emballages alimentaires et prévoir une meilleure conservation. Les produits proches de la date de péremption ou endommagés doivent être vendus au rabais, de manière à les rendre plus accessibles aux personnes démunies, affirment les députés.

Les institutions publiques doivent privilégier les services de restauration responsables

Les règles de passation des marchés publics pour les services de restauration et d'hôtellerie doivent être revues pour s'assurer, dans la mesure du possible, que les contrats soient passés avec des services de restauration qui utilisent les produits locaux et qui redistribuent gratuitement les invendus aux personnes démunies ou aux banques alimentaires.
Les députés demandent un meilleur ciblage des programmes de soutien européens, notamment en faveur de la distribution de denrées alimentaires aux personnes les plus défavorisées ou de la consommation de fruits et de lait à l'école, afin d'éviter le gaspillage alimentaire.
Les députés se sont également félicités des initiatives de certains États membres pour récupérer les aliments invendus et distribuer ceux-ci aux personnes démunies et ont demandé aux distributeurs de participer à ces programmes.

Source

Il est urgent de réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans l'UE - Parlement européen
Source:
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3230_gaspillage_alimentaire_Europe.php

lundi 23 janvier 2012

"L’eau, révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen Orient" (rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale)

mercredi 18 janvier 2012 par Julien Salingue

Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas l’auteur du texte qui suit. Il s’agit d’un extrait d’un récent rapport de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale (présidée par l’UMP Lionnel Luca), portant sur la "géopolitique de l’eau". Ce long rapport (téléchargeable en intégralité ici), déposé par le député PS Jean Glavany, propose d’intéressants développements, entre autres, sur la question de l’eau au Moyen-Orient [1] On peut y lire, dans "l’encadré numéro 3" (page 130, reproduit en intégralité ci-après), que "le Moyen-Orient est le théâtre d’un nouvel apartheid".


L’intérêt de ce document est, selon moi, qu’il émane de parlementaires peu suspects d’hostilité aveugle à l’Etat d’Israël, et qu’il confirme néanmoins ce que nombre de journalistes, de chercheurs et de militants affirment depuis de longues années au sujet de la politique israélienne. 
Extraits :
"Mise en place en 1948 par le premier ministre F. Malan, l’apartheid a vu le développement différencié des groupes ethniques en Afrique du Sud pendant un demi siècle. Cette politique consistait à la fois en une ségrégation raciale et spatiale (cloisonnement des populations noires et "coloured" dans des espaces confinés appelés bantoustans) mais aussi en une ségrégation citoyenne, les libertés d’une partie de la population (restriction du droit d’aller et venir, du droit de se rassembler dans les lieux publics, violences policières) étant bafouées. L’odieux régime de l’apartheid a pris fin en Afrique du Sud au début des années 90, avec la libération de Nelson Mandela et des prisonniers politiques, le compromis courageux entre M. de Klerk et Mandela et les premières élections libres de 1994 confiant massivement le pouvoir à l’ANC African National Congress, le parti de Mandela.


Bien sûr, comparaison n’est pas forcément raison : la Palestine n’est pas l’Afrique du Sud, et les années 2010 ne sont pas celles d’avant 1990. Pourtant, il est des mots et des symboles qui par leur force peuvent avoir une vertu pédagogique.
Or, tout démontre, même si bien peu nombreux sont ceux qui osent employer le mot, que le Moyen-Orient est le théâtre d’un nouvel apartheid.


La ségrégation y est raciale mais comme on n’ose pas le dire, on dira pudiquement « religieuse ». Pourtant, la revendication d’un état « Juif » ne serait-elle que religieuse ?


La ségrégation est spatiale également : le mur élevé pour séparer les deux communautés en est le meilleur symbole. La division de la Cisjordanie en trois zones, A, B et C en est une autre illustration :
L’armée israélienne a transféré à l’Autorité palestinienne la responsabilité des affaires civiles, c’est-à-dire la fourniture de services à la population, dans les zones A et B. Ces deux zones, qui contiennent près de 95 % de la population palestinienne de Cisjordanie, ne représentent que 40 % du territoire. La zone C reste entièrement placée sous l’autorité de l’armée israélienne. Cette zone représente 60 % du territoire de la Cisjordanie, avec toutes les réserves foncières et l’accès aux ressources aquifères, ainsi que toutes les routes principales.


La ségrégation est aussi hautaine et méprisante (« ces gens-là ne sont pas responsables »…répètent à l’envie certains responsables israéliens), vexatrice et humiliante (les passages aux check point sont restreints ou relâchés sans prévenir) voire violentes (la répression des manifestations fait régulièrement des morts…).


C’est donc bien d’un « nouvel apartheid » qu’il s’agit.
Et dans cette situation, l’eau est ainsi un élément particulier du conflit entre Palestiniens et Israéliens, au point qu’elle constitue le « 5ème volet » des accords d’Oslo. La Déclaration d’Oslo du 13 septembre 1993 reconnaît les droits des Palestiniens sur l’eau en Cisjordanie. L’accord intérimaire de Taba du 28 septembre 1995 prévoit un partage des eaux jusqu’à la signature d’un accord permanent. Mais ce partage est incomplet : il ne porte que sur les aquifères ; le Jourdain en est exclu, les Palestiniens n’y ayant plus accès. Ensuite il gèle les utilisations antérieures et ne répartit que la quantité d’eau encore disponible, c’est dire 78 mètres cubes de l’aquifère oriental. Il est donc très défavorable aux Palestiniens qui n’exploitent que 18 % des aquifères ; soit 10 % de l’eau disponible sur le territoire.


C’est pourquoi sans règlement politique global, on voit mal comment ce qui est devenu un véritable "conflit de l’eau" pourrait trouver une solution.


Quelles sont donc les caractéristiques de ce « conflit de l’eau » ? Du point de vue « hydrique », il concerne avant tout le fleuve Jourdain, où sont réunis tous les éléments prompts à déclencher une « crise de l’eau » : depuis le début du conflit, guerre après guerre, les « extensions territoriales » d’Israël, qu’on le veuille ou non, s’apparentent à des « conquêtes de l’eau », que ce soit des fleuves ou bien des aquifères.


Or, l’eau est devenue au Moyen-Orient bien plus qu’une ressource : c’est une arme.
Pour comprendre la nature de cette « arme » au service de ce « nouvel apartheid », il faut savoir, par exemple, que les 450 000 colons israéliens en Cisjordanie utilisent plus d’eau que 2,3 millions de Palestiniens.
Sachons aussi entre autres multiples exemples que :


- la priorité est donnée aux colons en cas de sécheresse en infraction au droit international ;
- le mur construit permet le contrôle de l’accès aux eaux souterraines et empêche les prélèvements palestiniens dans la « zone tampon » pour faciliter l’écoulement vers l’ouest ;
- les « puits » forés spontanément par les Palestiniens en Cisjordanie sont systématiquement détruits par l’armée israélienne ;
- à Gaza les réserves d’eau ont été prises pour cible en 2008-2009 par les bombardements.
- et comme les zones A et B ne sont pas d’un seul tenant, mais fragmentées en enclaves entourées par des colonies israéliennes et par des routes réservées aux colons, ainsi que par la zone C, cette configuration entrave le développement d’infrastructures performantes pour l’approvisionnement en eau et l’évacuation des eaux usées. La plupart des Palestiniens résident dans les zones A et B, mais les infrastructures dont ils dépendent se trouvent dans la zone C ou la traversent. Les déplacements des Palestiniens dans la zone C sont limités ou interdits ; l’armée israélienne autorise rarement les travaux de construction ou d’aménagement. On peut citer plusieurs exemples de stations d’épuration programmées par le ministère palestinien de l’Eau et qui sont « bloquées » par l’administration israélienne.


Les Israéliens reprochent aux Palestiniens l’existence de puits non contrôlés responsables de pompages excessifs et d’une salinisation des aquifères. Ils citent l’exemple de Gaza où l’aquifère est en passe d’être perdu. Ils reprochent également l’absence de traitement des eaux. Seuls 31 % des Palestiniens sont raccordés. Mais le Comité n’a approuvé que 50 % des projets palestiniens, avec d’énormes retards, alors que son autorisation doit encore être suivie d’une autorisation administrative pour la zone C. L’appropriation des ressources par les colonies et par le tracé du mur est également troublant. La surexploitation des aquifères est avérée.


Les Israéliens se fondent sur la théorie de la première appropriation pour défendre leurs droits et refusent toute gestion partagée dans une vision sécuritaire de l’eau. Israël propose des solutions, parfois intéressantes, mais où il garderait la maîtrise de l’eau. Il a semblé à la mission que le pays préférerait abandonner les aquifères, en finissant de développer le dessalement, plutôt que de mettre en place une gestion partagée. Il n’y aura pas de partage de l’eau sans solution politique sur le partage des terres.


Pourtant, un comité conjoint sur l’eau (Water joint committee) a été créé par les accords d’Oslo II. Il a compétence pour toutes les questions d’eau relative aux seuls Palestiniens sur le territoire de la Cisjordanie. Ce n’est donc pas un organisme de gestion partagée et encore moins de bassin. Il fonctionne en outre sur le mode du consensus ce qui donne de facto un pouvoir de veto à Israël."

[1] Sur la question de la gestion de l’eau dans les territoires palestiniens, on pourra également se reporter au rapport d’Amnesty international publié en octobre 2009..

vendredi 13 janvier 2012

Jusqu’où peut aller la sécurité nationale?

COMMUNIQUE DE PRESSE
Tours, le 12 Janvier 2012

L’Union européenne les invite en Espagne, la police les séquestre trois jours et les renvoie au Kenya.
Jusqu’où peut aller la sécurité nationale?

 

Deux producteurs kenyans, Ambrose Kakuko et Grace Kapserum, ont été arrêtés vendredi 16 décembre à l’aube à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris par la police aux frontières puis détenus dans un centre pour immigrés jusqu’au dimanche 18 dans l’après-midi et finalement renvoyés dans leur pays. Les deux membres de la Sentinelle Slow Food du yaourt des Pokot à la cendreétaient en correspondance à Paris entre Nairobi, au Kenya, et Bilbao, en Espagne. Ils étaient en possession de passeports, de visas en règle et de documents qui attestaient qu’ils avaient été invités par la Ville de Bilbao et par Slow Food International et que les dépenses relatives à leur voyage et à leur séjour étaient entièrement prises en compte.
MM. Kakuko et Kapserum auraient dû prendre part à AlGusto, une manifestation gastronomique qui représentait l’un des quatre événements prévus dans le cadre du projet 4Cities4Dev, financé par l’Union européenne. La Ville de Bilbao est en effet l’un des partenaires du projet aux côtés de la Ville de Turin en qualité de partenaire principal, de Slow Food ainsi que des villes de Tours (France) et Riga (Lettonie).
Les quatre villes, en adoptant les communautés de la nourriture d’Afrique transsaharienne par le biais d’organismes consacrés à la coopération, sensibilisent les citoyens européens sur la consommation responsable et sur les conséquences de leur comportement alimentaire.
« Il est honteux que deux personnes engagées activement dans leur pays, qui jouent un rôle direct de sauvegarde de la biodiversité et des traditions alimentaires locales, soient arbitrairement arrêtées et, de fait, séquestrées. Grace Kapserum quittait son pays pour la première fois de sa vie, et tous deux étaient enthousiastes à l’idée de participer à une manifestation consacrée au partage d’expériences et à l’échange de cultures. Au lieu de ça, ils ont été brutalement confrontés à la fermeture d’esprit, à l’intolérance et aux préjugés. » a déclaré Carlo Petrini, président international de Slow Food.
« Il est également paradoxal que l’Union européenne voie réduits à néant des efforts et des ressources destinés à renforcer la coopération internationale à cause de l’attitude intransigeante de fonctionnaires, dont le zèle dans l’application des lois risque de s’apparenter à une véritable discrimination raciale. »
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA SENTINELLE SLOW FOOD DU YAOURT DES POKOT A LA CENDRE ET SOUTENIR LE PROJET, VOUS POUVEZ:

DECOUVRIR LA SENTINELLE
VISIONNER UNE VIDEO DEDIEE A CE PROJET

Contact presse: 
Lucia Penazzi, 
lucia@slowfood.fr

vendredi 6 janvier 2012

Nestlé: l'Inde participe aux projets Nescafé de 350 mio CHF


Vevey (awp) - Nestlé a annoncé jeudi avoir mis sur pied sa première ferme de démonstration en Inde pour aider les agriculteurs à augmenter la qualité, la productivité et le développement à long terme de la culture du café. Cet initiative avec les paysans indiens est une partie du plan Nescafé, qui correspond à un investissement de 350 mio CHF sur 10 ans dans différents projets liés au café, selon un communiqué.

Les Etats du Karnataka, du Kerala et du Tamil Nadu participent au développement des pratiques agricoles pour répondre à la demande de café soluble qui augmente en Inde, d'après Nestlé.

Les objectifs du plan Nescafé visent à doubler les achats directs de café d'ici 2015 et à fournir aux agriculteurs 220 millions de plants de café d'ici 2020. Le plan a déjà été mis en place en Chine, en Colombie, en Côte d'Ivoire, en Indonésie, au Mexique, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam.

source: http://www.romandie.com/news/n/Nestle_l_Inde_participe_aux_projets_Nescafe_de_350_mio_CHF050120121201.asp

Stéphane Hessel témoin au procès des faucheurs volontaires



http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/01/06/Stephane-Hessel-temoin-au-proces-des-faucheurs 

Le fichier des empreintes génétiques bien mal fichu

Recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, questions prioritaires de constitutionnalité, le FNAEG est contesté de toute part.

Le FNAEG porterait-il en lui le germe de sa propre décomposition? C’est ce qu’espèrent des centaines de prévenus, partout en France, qui ont refusé de se plier, au stade de la garde à vue —c’est-à-dire avant d’être condamné au moindre délit— au traditionnel don de salive sur coton-tige afin d’y déposer leur profil ADN.


Le fichier national des empreintes génétiques a en effet la particularité d’être alimenté de force —le prélèvement est «juridiquement contraint». Car en garde à vue, l’officier de police judiciaire a l’obligation d’informer le prévenu qu’il peut refuser ce «prélèvement biologique», en ajoutant aussitôt que «ce refus constitue un délit». Et pas des moindres, puisque le code pénal prévoit jusqu’à un an ferme et 15.000 euros d’amende.
«C’est parfois une situation complètement kafkaïenne», résume Benjamin Deuceninck, un ancien agriculteur du Gard qui fut l’un des premiers «faucheurs volontaires» de plants d’OGM à être poursuivi pour refuser le coton-tige inquisiteur.
«Des personnes qui ont été relaxées du délit pour lequel on leur demandait leur ADN se trouvent toujours poursuivies pour le délit de refus de prélèvement...»
Il fait partie d’un groupe d’une trentaine de militants qui, ayant perdu procès sur procès pour ce «délit continu» —tant que le refus persiste, ils peuvent être convoqués à tout moment— ont porté leur cas devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg. Ces militants, soutenus par plusieurs organisations, ont récemment rendu publique la drôle de «proposition» que leur a faite un émissaire du gouvernement français, via le Quai d’Orsay: un «règlement amiable de cette affaire», en échange d’un chèque du Trésor public.


De l'argent pour calmer l'affaire


Cette procédure d’arrangement discret —très prisée en droit anglo-saxon, plus rare dans le nôtre— est, selon un avocat concerné,«monnaie courante» devant la CEDH. Cela permet à l’Etat attaqué, face à un dossier «fragile», de régler ça entre avocats et, ainsi, de ne pas risquer une humiliante condamnation. Car en pareil cas, il ne restera aucune trace de l’affaire, qui ne fera donc pas jurisprudence.
Il est très délicat pour un justiciable d’évoquer publiquement avoir fait l’objet de telles «propositions». L’un des «faucheurs» a tout de même accepté de nous fournir une copie de cette fameuse missive diplomatique, signée de la «sous-directrice des droits de l’homme» du ministère des Affaires étrangères, Anne-Françoise Tissier, proposant«d’accorder au requérant une somme de 1.500 euros en réparation des préjudices subis par lui».

«Réparation»
, certes, mais «cette proposition n’implique, de la part du gouvernement, aucune reconnaissance de violation» par la France de la convention européenne des droits de l’homme, conclut la courte lettre du Quai d’Orsay.
Selon nos informations, le plus étrange c’est que certains prévenus ont reçu des propositions plus généreuses. Plusieurs milliers d’euros pour certains, voire près de 15.000 euros pour Benjamin Deceuninck (un chiffre révélé par Libération). A la tête du client... «Je ne comprends toujours pas le sens de cette démarche, nous dit-il. Comment imaginer qu’en ayant refusé pour des raisons de principe, nous serions prêts à arrêter la procédure contre une somme d’argent? J’avoue que ça m’échappe...»


Deceuninck, qui a lâché l’agriculture pour l'informatique et est devenu l’un des responsables de la section d’Alès de la Ligue des droits de l’homme (LDH), est sans doute le plus déterminé de tous —d’où, peut-être, la valeur du chèque tendu par le Quai d’Orsay.
C’est le premier qui a porté son cas, il y a plus de deux ans, devant la Cour de Strasbourg. Condamné en 2005 pour destruction d’OGM, Benjamin Deceuninck fut convoqué une première fois l’année suivante. Son refus sera sanctionné, en première instance et en appel, de 500 euros d’amende.
En 2006, il participe au premier «front» ouvert contre le FNAEG, le collectif Refus ADN, qui garde la trace de dizaines de procès impliquant, pour la plupart, des militants pacifiques. Deux ans plus tard, le collectif initie une «campagne de désinscription», qui pousse ceux ayant succombé au chantage à exiger le retrait de leurs identifiants biologique du FNAEG pour, notamment, «procédé discriminatoire».


Un fichier d'antécédents et d'ordre préventif


Créé au début des années 2000 pour répertorier les délinquants sexuels, il a depuis été largement modifié, d’abord par la gauche puis plus largement à partir de 2002 par la droite, pour y inclure des prévenus arrêtés pour plus d’une centaine de délits, dont certains mineurs (outrages, vols de téléphone portable...), en y excluant les délits financiers. Ce fichier a également la particularité d’être à double tranchant, puisqu’il recense aussi bien de simple suspects, jamais condamnés (durée de conservation: 25 ans), que des personnes jugées (40 ans de conservation).


Sur environ 1,8 million de fiches répertoriées à l’heure actuelle, les suspects —«mis en cause dans des affaires judiciaires»— sont majoritaires (55%). C’est donc à la fois un «casier» d’antécédents et un fichier d’ordre «préventif», qui, par définition, entre en conflit avec le principe de présomption d’innocence. A l’image du Stic (celui de la PJ des «infractions constatées», là aussi avant jugement), les mineurs peuvent aussi y figurer, à partir de 13 ans.
«Il faut absolument qu’il y ait un débat public sur la raison d’être de ce fichier liberticide, poursuit Benjamin Deceuninck. J’ai calculé par exemple qu’une personne sur 38 en France est concernée, ça veut dire que chacun, au sein de sa famille élargie, a au moins une personne fichée. Ça devrait faire réfléchir du monde...» La démarche du Quai d’Orsay, admet-il, leur offre une «tribune inespérée»... Mais leur action diverge pourtant sur le fond. Si lui est déterminé à se battre contre le principe même du fichage génétique, d’autres militants sont prêts à l’accepter pour «pédophilie ou terrorisme»...


Les faucheurs volontaires ont toutefois un avantage par rapport à d’autres prévenus. Car une loi de 2008 exclut désormais la destruction d’OGM des délits pour lesquels un prélèvement est exigé. Même si la loi n’est pas rétroactive, le gouvernement sait bien que devant la CEDH, les faucheurs militants ont toutes les chances de remporter la partie —grâce à l’article 8 de la convention (respect de la vie privée).
D’autres militants, syndicalistes pour la plupart, bataillent eux aussi pour que leur droit au refus soit reconnu. Mais les délits pour lesquels ils ont été condamnés figurent toujours parmi les cas autorisant le fichage de leur ADN. Plusieurs syndicats dits «indépendantistes» —en Corse (STC), au pays basque (LAB), en Guadeloupe (UGTG), et même en Kanakye (USTKE)— ont monté une «plateforme», voilà un an, pour défendre ensemble leurs intérêts.




Des délégués venus des quatre coins de l’«empire français» étaient présents, en mai 2011 à Paris, pour soutenir Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental, poursuivi lui aussi pour refus de prélèvement après une condamnation pour «dégradation et violence». Si l’ex des Conti a gagné une première manche (relaxé en appel en juillet 2011, le parquet a fait appel: le procès s'ouvre à Amiens le 4 janvier), les indépendantistes dénoncent un «traitement politique» de leurs cas. Deux membres du Syndicat des travailleurs corses sont les seuls à avoir été condamnés à des peines de prison ferme (ils ont fait appel et iront «jusqu’à Strasbourg») et non à de simples amendes.


Enfin, si le gouvernement est conscient que «son» fichier ADN est juridiquement instable, c’est aussi à cause des travaux d’une généticienne de l’Inserm, Catherine Bourgain. Elle soutient depuis un an que les «segments» d’ADN récoltés sont de plus en plus«signifiants», c’est-à-dire que l’on pourrait dresser de véritables profils génétiques des personnes fichées. Or il est interdit de répertorier de l’«ADN codant» dans un fichier judiciaire...


Plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) sont instruites en ce moment sur ce point précis. La généticienne sera appelée à la barre pour témoigner en faveur de Xavier Renou, un autre militant qui sera jugé le 22 février à Senlis. Jusqu’ici un seul Etat a été condamné par la CEDH, pour le caractère «disproportionné» de son fichage ADN, c’est la Grande-Bretagne en décembre 2008. Sommé de détruire les segments des simples suspects, le gouvernement Cameron parle maintenant de les «anonymiser». Une option que pourrait choisir la France si elle subit le même sort à Strasbourg.


Jérôme Thorel


Source: http://www.slate.fr/story/47639/adn-fichiers 

jeudi 5 janvier 2012

Castres: trois mois avec sursis contre un profanateur de tombes musulmanes avec du porc

CASTRES (Tarn), 4 jan 2012 (AFP) - Un ex-militaire jugé pour avoir profané des tombes musulmanes au cimetière de Castres (Tarn) avec du porc, a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de la ville à trois mois de prison avec sursis.

Jean-Yves Podeur devra également verser mille euros de dommages et intérêts aux familles de deux victimes.


Cet ancien du 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA) de Castres, suspendu du Front national après son arrestation, a aussi été condamné à verser 1 euro de dommages et intérêts à la famille d'une troisième victime ainsi qu'un euro symbolique pour la Licra, le Mrap et le Conseil français du culte musulman, parties civiles.


Le réquisitoire, à l'audience du 7 décembre, avait fait plus de bruit que l'affaire elle-même, car le vice-procureur Philippe Mao avait ostensiblement mis en cause la politique gouvernementale.

"Ce que nous avons à juger est le résultat dun vent mauvais qui souffle sur notre pays depuis plusieurs années et dont je crois pouvoir dire que les plus hautes autorités de lEtat ny sont pas étrangères et contribuent à l'alimenter, même si elles ne sont pas les seules", avait-il lancé.

Depuis, le député UMP du Tarn, Bernard Carayon a demandé des sanctions contre le magistrat. "Ces propos, qui établissent un lien entre cet acte inqualifiable et la politique engagée par le chef de l'Etat, sont indignes d'un magistrat, profondément antirépublicains et appellent une réponse judiciaire ou administrative appropriée", a-t-il indiqué dans un communiqué.


L'ancien militaire avait déposé des morceaux de couenne sur trois tombes du carré musulman du cimetière de Castres en janvier 2011.
Confondu par l'empreinte ADN relevée sur les couennes, Jean-Yves Podeur, a assuré au procès que son geste visait seulement les radicaux musulmans et il a présenté ses excuses aux familles des défunts.


Cet homme de 48 ans, retraité de l'armée depuis une dizaine d'années, a alors pris profil bas indiquant, qu'encouragé par le débat sur l'identité nationale, il s'était "enfermé dans un discours paranoïaque en (se) sentant menacé sans faire la part des choses".
Lors de l'instruction, il s'était d'abord décrit comme "un résistant face à linvasion arabo-musulmane".

mardi 3 janvier 2012

Le chocolat, de plus en plus apprécié dans les pays émergents

Hans Vriens, le directeur de l'innovation du géant suisse Barry Callebaut, aura prévenu : "D'ici à dix ans, il faudra un million de tonnes de cacao de plus ...

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