lundi 18 juillet 2011

L’eau, un enjeu majeur du conflit israélo-palestinien



« Sans accord sur l’eau, il n’y aura pas d’ accord (...) car pour Israël, l’eau est plus importante que la paix » 
Yitzhak Rabin.


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Superbe reportage photographique
 "Gaza-Israël : la guerre de l'eau"

http://www.geo.fr/photos/reportages-geo/gaza-israel-eau-conflit


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Israël : l’eau au cœur du conflit

La terre promise est avant tout une terre aride : Israël ne dispose que de très rares ressources en eau pour assurer sa survie. La question de l’eau est donc un élément central du rapport que l’Etat hébreu entretient avec ses voisins.
Dès le début du XXème siècle, les leaders sionistes étaient déjà conscients de l’importance cruciale de l’approvisionnement en eau d’un hypothétique état d’Israël, et ce bien avant sa création. Chaim Weizman, qui deviendra le premier président de l’État hébreu, imagine en 1919 d’inclure le Litani, un affluent du Jourdain à l’intérieur des frontières israéliennes qui s’établiront finalement quelques kilomètres plus au sud, laissant le contrôle de ce point stratégique au Liban.

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Lu sur le site de France-Palestine:


La question de l’eau en Palestine-Israël
publié le jeudi 7 août 2003

Dès le début du 20ème siècle, la question de l’eau se pose de manière cruciale dans cette région du monde.


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eau
Au lendemain de la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 qui promet aux juifs l’établissement d’un foyer national juif en Palestine, le président de l’organisation Sioniste Mondiale, Chaïm Weizmann, écrit une lettre au Premier ministre britannique, en 1919, lui demandant d’étendre la frontière nord de la Palestine de manière à englober toutes les sources d’eau, prenant ainsi en compte, au-delà des considérations religieuses ou historiques, les considérations hydrauliques. " Tout l’avenir économique de la Palestine dépend de son approvisionnement en eau pour l’irrigation et pour la production d’électricité ; et l’alimentation en eau doit essentiellement provenir des pentes du Mont Hermon, des sources du Jourdain et du fleuve Litani (au Liban) ? Nous considérons qu’il est essentiel que la frontière nord de la Palestine englobe la vallée du Litani sur une distance de près de 25 miles (40,2 km environ) en amont du coude, ainsi que les flancs ouest et sud du Mont Hermon ? " Les frontières proposées englobent non seulement tout Israël, mais aussi Gaza, la Cisjordanie, les hauteurs du Golan, des portions du Liban, de la Syrie et de la Jordanie.

C’est aussi dans ce contexte qu’un hydrologue grand précurseur du développement hydraulique des Etats-Unis, Elwood Mead sera invité par les sionistes à venir en Palestine, ce qu’il fera en 1923 et en 1927 " Lors de ses deux voyages il ne visitera que des colonies juives et fera une sorte d’Etat des lieux de la situation de l’eau et des projets futurs à prévoir par les sionistes. Il fait notamment une critique pertinente sur la manière dont les juifs venus d’Europe utilisent l’eau en ne tenant pas vraiment compte des réalités du terrain, mais se gardera de les rendre publiques. En fait, il sera assez visionnaire puisqu’une des raisons des manques d’eau aujourd’hui en Israël tient à la manière de consommer celle-ci. Elwood Mead donnera des indications notamment pour irriguer le Néguev, aride, en prélevant de l’eau du Jourdain pour alimenter cette partie de la Palestine.

Ces propositions de travaux seront confirmées par le Plan Hayes, du nom d’un ingénieur américain qui préconisera " l’irrigation des terres de la vallée du Jourdain, la dérivation des eaux du Jourdain et du Yarmouk pour la création d’énergie hydroélectrique, le détournement des eaux du nord de la Palestine vers le désert du Néguev au sud et l’utilisation de l’eau du Litani au Liban. "

En fait, on sait aujourd’hui par les recherches effectuées par les Nouveaux Historiens israéliens, que l’acceptation du plan de partage n’était qu’une première étape, mais que les sionistes comptaient aller au-delà notamment pour s’accaparer les ressources en eau mais aussi les terres les plus riches.


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Israël contrôle 80% de l'eau palestinienne


Israël contrôle 80% de l'eau palestinienne et le contrôle régional s'est méthodiquement accru depuis des années


Le chercheur palestinien Abu Kishek a déclaré que la sécurité de l'eau arabe est menacée par la politique israélienne et que toute solution politique au problème palestinien passera forcément par la question de l'eau. 

Le chercheur dit que la sécurité de l'eau arabe affronte de nombreux défis, et ce depuis très longtemps. Pourtant, on fait très peu cas de la prise de contrôle continue d'Israël sur les ressources en eau. "La solution à la situation repose entièrement sur l'eau." Il a souligné qu'Israël a commencé à contrôler l'eau palestinienne lorsque l'Etat a été créé en 1948. L'eau est devenue la priorité pour Israël depuis qu'il l'a nationalisée en 1949.


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